La Responsabilité sociétale de l’entreprise : un tremplin pour réussir

 Dans Éco

Dès les années 60, les thématiques comme la pollution, la lutte contre les discriminations et la sécurité du consommateur émergent et revendiquent le devoir moral de l’entreprise.

Aujourd’hui, la RSE encadrée par de nombreuses réglementations, associe logique économique, responsabilité sociale et écologique. Sa mise en pratique est devenue obligatoire pour les entreprises de plus de 500 salariés et de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires. La mesure et le suivi de ses indicateurs font l’objet un reporting annuel extra-financier. L’application de la RSE est validée par la norme ISO 26000, qui reconnaît le comportement transparent et éthique d’une entreprise face à l’impact de ses activités sur la société et sur l’environnement.

 

Un « effet miroir » pour l’entreprise…

Comment mesurer l’apport de mon entreprise à la qualité de vie d’une société ? A quel niveau dois-je m’engager pour porter des valeurs collectives qui vont au-delà de mon intérêt économique immédiat ? De nombreux entrepreneurs se posent la question. Pour leur répondre, des agences conseil comme Utopies (Annecy) nées de la révolution RSE, ou des organismes savoyards comme la CCI, leur donnent les clés de cette prise de conscience.

La CCI Savoie propose ainsi à toute entreprise des secteurs de l’Industrie ou des Services à l’Industrie qui le souhaite un pré-diagnostic Cap RSE®, réalisé par un conseiller.

Plus largement, les CCI de Savoie et Haute-Savoie, avec la Chambre de Commerce de la Région Piémont ont lancé en 2013 « AlpCore » (Alpes compétitives et responsables). Un projet franco-italien qui met à disposition des entrepreneurs un autodiagnostic en ligne. Les dirigeants curieux d’évaluer les éléments essentiels de leur société (clients, fournisseurs, collaborateurs et stratégie) obtiennent via « Scan and Go » une photographie immédiate (et gratuite) de leur situation !

 

Un « effet boussole » pour de nouvelles pratiques

La RSE peut aller jusqu’à une transformation profonde, génératrice de bénéfices à grande échelle. Les dirigeants qui intègrent les principes du Développement Durable optimisent leur performance globale. Leur champ d’action s’ouvre pour répondre aux exigences de leurs parties prenantes et leur écoute fait évoluer leur offre.

 

Quand la RSE devient un vecteur d’image                                                    

 Pour devenir des acteurs responsables (et visibles) sur leur territoire, voire s’engager dans l’économie circulaire ou se développer en s’appuyant sur un groupement d’entreprises, les dirigeants peuvent compter sur des structures nationales ou régionales. Pionnière de la finance solidaire, France Active accompagne les entreprises avec 42 associations territoriales et 4 sociétés financières. La structure soutient « Les entrepreneurs engagés » de Savoie Mont-Blanc avec un triptyque efficace : conseil, financement et mise en réseau. Son objectif est d’accélérer la réussite des entrepreneurs en leur donnant les moyens de s’engager pour réduire les inégalités, en créant de l’activité et des emplois. Un projet ambitieux de « transformation positive de la société », auquel participe également la Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France, une communauté composée de 90 PME françaises.

 

L’agro-alimentaire innove pour mieux conquérir les « consom’acteurs »

La Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France vient de reconnaître Alpina Savoie, semoulier-pastier historique de Chambéry, comme « Entrepreneur + engagé » pour sa démarche « locale, équitable et durable » inscrite dans le cadre de sa RSE. Cette récompense souligne la Haute qualité de ses produits, son savoir-faire local et traditionnel ainsi que sa production 100% française respectueuse de la Terre et des Hommes.

Engagée, elle aussi, dans une politique de développement durable, la Brasserie du Mont Blanc détient cinq titres de championne du monde. Cette entreprise familiale produit ses bières à Chambéry avec de l’eau provenant des glaciers du Mont Blanc. Et elle multiplie les initiatives pour réduire son empreinte environnementale : ses 25 salariés disposent tous d’un vélo électrique pour effectuer les trajets domicile-travail. Quatre ruches ont été installées sur la toiture de la société, qui recycle ses effluents avant qu’ils ne soient acheminés sur la station d’épuration des eaux usées. A son actif encore, l’utilisation de contenants 100 % recyclables et la valorisation en circuits courts des sous-produits issus de la fabrication de bières.

 

Tous les secteurs s’engagent

Pour fidéliser le personnel de saison, une problématique connue en station, André Borrel, gérant de la Brasserie de l’Oisans aux Menuires donne la priorité aux Ressources Humaines avec des formations de langues étrangères et un hébergement confortable. Georges Grosset Janin (Domancy) construit des chalets en bois en gardant un œil avisé sur l’énergie « grise » utilisée pour tous ses matériaux. A Chambéry, Raphaëlle Mouric, gérante du salon Alexandre coiffure a obtenu le label « Développement durable, mon coiffeur s’engage » qui valorise ses actions : utiliser des produits non nocifs, trier les déchets, installer des leds. Stéphane Revolta, gérant de l’entreprise Revolta Blaudeau, répond aux exigences qualité du bâtiment, tout en prenant compte les conditions de travail de ses employés et la préservation de l’environnement. Les initiatives, extrêmement nombreuses, sont toutes motivantes en interne et valorisantes auprès des publics internes et externes.


Sources :

https://www.brefeco.com/actualite/rse/la-brasserie-du-mont-blanc-sengage-dans-une-politique-de-developpement-durable

http://www.savoie.cci.fr/599-projet-europeen-alpcore.htm

http://www.alpina-savoie.com/fr/actualites/alpina-savoie-labellisee-entrepreneurs-engages

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