David Talerman : « L’incertitude nous a paralysés mais nous avons eu de la chance »

 Dans Hors-Série – Comment l’ont-ils vécu ?

﹛𝐇𝐎𝐑𝐒 𝐒𝐄́𝐑𝐈𝐄 : Comment l’ont-ils vécus ?﹜

La pandémie Covid-19 a bousculé nos repères, personnels et professionnels. Elle a remis en questions nos fonctionnements, nos certitudes, voire la pérennité de nos activités. Toujours à « hauteur d’Homme », au plus près de vos préoccupations, la Banque de Savoie a interrogé les acteurs de la vie économique locale dont vous avez fait la connaissance dans notre rubrique Savoyards de cœur. Voici leurs témoignages à chaud sur la période inédite que nous traversons.

David Talerman, quel est le point négatif que vous retenez de cette crise Covid-19 ?

Le stress ! Pendant le premier mois de confinement, nous avons eu peur de perdre trop de ressources financières et d’être contraints à réduire nos effectifs. Le site Expatwire a vu son CA chuter de 50%. Nous avions imaginé les pires scénarios…

 

Comment avez-vous organisé le télétravail pour b-Sharpe ?

Notre petite équipe de 15 personnes s’est adaptée à cette contrainte à une vitesse incroyable : nous avons tous été très efficaces à domicile. Trois personnes étaient présentes au bureau pour réaliser les opérations sécurisées.

 

Quelles sont les impacts positifs que vous retenez de cet épisode de crise ?

Les inscriptions sur le site de b-Sharpe ont doublé pendant la période, grâce notamment au fort intérêt des clients qui sont passés du change billet au change en ligne. Nous avons accéléré notre programme de fidélisation auprès de nos nouveaux clients en les invitant à tester nos nouveautés au sein de notre « b-sharpe Lab ».

Nous pourrions adopter le télétravail pour réduire nos dépenses structurelles : à Genève, le coût du m2 par salarié atteint 5000 FCH par an. Personnellement, j’ai adoré ce moment partagé avec ma famille.

 

La notoriété d’Expatwire a explosé, notamment avec un article que j’ai publié le 16 mars sur l’impact de la fermeture des frontières : le site a enregistré un pic de 41 000 visiteurs ce jour-là, contre 4 à 8000 en temps normal ! Construire un capital confiance est une réponse à l’inactivité forcée : savoir communiquer est une des clés de notre résilience globale.

 

Comment voyez-vous l’avenir de votre secteur ?

L’incroyable opportunité donnée aux services en ligne par le confinement ne nous empêche pas de penser à nos clients qui, eux, ont accusé une lourde baisse de leur activité. La plupart des clients habituels de b-Sharpe sont des PME, parmi lesquelles de nombreuses agences de voyage. Je leur souhaite de tout cœur une rapide reprise.

Lire le portrait David Talerman : le guide du (savoir)-vivre en Suisse

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