Alexandra Marret : « Le modèle affinitaire de la Banque de Savoie nous a permis de réagir vite »
﹛𝐇𝐎𝐑𝐒 𝐒𝐄́𝐑𝐈𝐄 : Comment l’ont-ils vécus ?﹜
La Banque de Savoie a interrogé ses collaborateurs pour recueillir leurs témoignages à chaud sur la manière dont ils ont géré la période inédite que nous traversons avec vous.
Le parcours professionnel d’Alexandra Marret
Titulaire d’un DESS en Ressources Humaines, Alexandra Marret a intégré la Banque de Savoie en octobre 2001. Elle a occupé le poste de Responsable Emploi et Formation à partir de juin 2005 avant de devenir Directrice des Ressources Humaines en septembre 2019.
Chef d’orchestre de la politique RH, son objectif principal est de structurer l’organisation afin de répondre aux objectifs et à la stratégie élaborée avec la direction générale. Son rôle consiste à aligner les besoins collaborateurs avec la vision et la stratégie de l’entreprise, dans le respect du cadre légal, tout en anticipant les évolutions technologiques.
Alexandra, comment avez-vous réagi, avec le personnel de la Banque de Savoie, pour assurer un service essentiel pour l’économie locale ?
Nous avons établi un plan de continuité qui nous a permis de répondre à la demande immédiate de nos clients, notamment en termes de crédit. La solidarité des équipes a été formidable, l’engagement de nos collaborateurs a été total. Certains employés des départements Qualité ou Communication se sont formés pour prêter main forte à leurs collègues du Crédit pendant des semaines.
Grâce à cette mobilisation, nous avons réussi à débloquer en un mois un nombre de dossiers de crédit équivalent à celui que nous réalisons en trois mois !
Avancer ensemble face à la difficulté est une attitude qui fait partie de la « culture Banque de Savoie ». Elle est partagée par tous, y compris nos plus jeunes recrues.
Concrètement, comment avez-vous géré la période de confinement ?
Le contexte sanitaire, avec un certain nombre de collaborateurs absents, nous a amenés à fermer 19 agences sur 48 (Courchevel, Les Menuires, Val Thorens, où la saison a été brutalement interrompue…) et nous avons regroupé nos activités sur nos sites ouverts, afin de maintenir le service à nos clients.
Nos activités habituelles comme les prêts immobiliers ou les opérations de caisse, stoppées par la fermeture des commerces, ont subi un fort coup de frein. Pour autant, l’activité est restée dense. Les équipes des agences se sont organisées pour soutenir et répondre aux attentes des clients, tout en limitant les contacts physiques. Au siège social, nous avons dans l’urgence mis en œuvre le télétravail pour la majorité des collaborateurs.
Comment avez-vous gardé le lien avec vos clients ?
Notre modèle de banque de proximité est un atout en temps de crise.
Le lien humain et professionnel qui nous unit avec nos clients, nous donne une vraie connaissance des secteurs avec lesquels nous travaillons. La relation de confiance entre nos clients et leurs conseillers clientèle a perduré à distance : ils ont beaucoup échangé par mail, téléphone, en visioconférence. Quelques visites ponctuelles en agence ont été maintenues.
Notre sens du dialogue nous a permis d’entendre les inquiétudes de nos clients dans ce contexte anxiogène et d’appréhender les risques encourus. Nous nous sommes fortement mobilisés pour répondre à la demande de crédits – notamment de PGE (Prêt Garanti par l’Etat) – et de report d’échéances.
Quels sont les points positifs que vous a révélés cette crise sanitaire et économique ?
Je retiens surtout la capacité de nos 280 collaborateurs à se mettre en mouvement, à s’adapter. Nous nous sommes organisés rapidement dans des conditions dégradées : nos équipes ont su bousculer leurs habitudes, changer d’agence, changer de métier…
Beaucoup de nos employés sont de jeunes parents ; ils ont continué à travailler tout en faisant face à des contraintes inédites et c’est remarquable !
Au siège, nous avons réinventé notre façon de travailler pour soutenir au mieux nos collègues du réseau.
Comment voyez-vous l’avenir ?
Tout en maintenant les précautions sanitaires pour tous, nous avons repris un rythme d’activité habituel aujourd’hui. D’une manière générale, l’incertitude persiste sur le plan économique.
Le rôle d’accompagnement des banques sera déterminant dans les mois à venir.
Le secteur bancaire, beaucoup décrié ces dernières années, est largement sollicité en ce moment et il sait se montrer réactif, présent aux côtés de ses clients.
Pour ce qui concerne notre organisation interne, nous souhaitons capitaliser sur les organisations mises en œuvre au pied levé durant le confinement. Nous entamerons notamment une réflexion à la rentrée pour proposer de manière pérenne le télétravail. Le confinement a levé des freins qui existaient : nous avons testé et approuvé ce mode relationnel à distance, avec les clients et entre nous. Nous veillerons bien entendu à l’adapter à nos modes d’organisation habituels.